Le cheval a l’œil le plus gros de tous les mammifères. Il est situé sur le côté de sa tête, caractéristique propre aux animaux de proie. Elle leur permet d’avoir un large champ visuel, due à leur vision monoculaire (un seul œil) très étendue, afin de repérer facilement les éventuels prédateurs. A noter que la taille importante est le signe d’animaux ayant une bonne vision nocturne, et que l’œil étant peu mobile, il est nécessaire pour le cheval d’orienter sa tête.
Champ visuel du cheval
Chaque œil possède une vision à quasi 150 °, ce qui lui donne un champ de vision de 340° sur les 360° qui l’entourent. La vision binoculaire, c’est-à-dire ce que le cheval voit avec les 2 yeux en même temps, couvre un champ de 65 °. En revanche, le bout du nez du cheval fait écran à sa vision frontale. Cette zone aveugle augmente et diminue en fonction de la position de la tête du cheval, elle peut s’étendre jusqu’à 2 mètres devant lui. Il perçoit également la perspective, raison pour laquelle le cheval lève la tête aux abords d’un obstacle : il a besoin de ses deux yeux pour évaluer la bonne distance et la largueur du saut. Est-il vraiment raisonnable de mettre des enrênements à l’obstacle, sauf à vouloir monter un cheval qui saute à l’aveugle ?
Pour permettre l’exploration de près dans la zone aveugle, le cheval a des longs poils sur le bout du nez, appelés vibrisses, qui lui permettent de sentir ce qu’il ne voit pas. Dès lors, est-il vraiment judicieux d’enlever ce qui un peu l’équivalent de nos doigts au nom de l’esthétique ?
Contrairement au chat, le cheval a une pupille horizontale qui lui permet d’avoir une vision panoramique, même lorsqu’il y a beaucoup de lumière et donc que la pupille est rétractée. Sa sensibilité oculaire (capacité à détecter des niveaux de lumière faibles) est très élevée, ce qui explique son excellente vision nocturne et sa perception des mouvements les plus subtils.
Sa vision nocturne est grandement améliorée grâce au tapis, une structure qui reflète la lumière comme un miroir sur la rétine… et fait briller ses yeux face à une source lumineuse la nuit.
Vision des couleurs de l’humain et du cheval
L’acuité visuelle (capacité à distinguer les détails) du cheval est par contre plus faible que celle de l’homme, ce qui peut expliquer sa difficulté à discriminer des couleurs aux nuances très proches, mais il peut les différencier quand même car en voyant une couleur plus foncée que l’autre (contraste de la luminosité).
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Le Monde selon les chevaux.